C'était un 9 juillet.

Mon Bon Seigneur,

Je ne m’adresse pas souvent à vous et je me rends bien compte que je ne suis pas votre plus dévoué serviteur. De plus, je passe par un canal qui vous semblera ubuesque puisque je ne vous ai pas dans mes amis facebook et que normalement je devrais être à genoux, les mains jointent avec une bouille des plus inspirée tout en récitant de quelconques prières. Cependant, comme cette méthode n’a jamais porté ses fruits -à part pour Newton me direz-vous, ce à quoi je vous répondrai que c’était votre chouchou et que le fruit ne tombe jamais loin de l’arbre- j’ai donc décidé de vous interpeler par écrit et publiquement éveillant ainsi la conscience collective dans le but de faire bourdonner vos écoutilles.

J’aborde le sujet de ma missive. En ce bon jour, voilà 29 ans que journalièrement vous prenez un malin plaisir à me prendre pour une bille et à m’enculer à sec dans le but, jamais atteint, de me faire pencher du côté des tantouses. Je pense qu’il serait temps de remettre en question vos plans me concernant. Il est certain que vous vous êtes emmêlés les pinceaux dans la paperasse à ma naissance. Pour ma part, mon cul est une route à sens unique et elle suit la loi du gradient de pression que je lui impose. Remballez donc votre Zobi d’Ali Pacha dans votre froc car moi, j’aime les pingouins.

J’imagine que ça vous la coupe. J’en suis fort aise. C’est déjà un bon point pour mon cul. D’ailleurs, mon cul vous dit merci. En effet, j’aime les pingouins. Mais attention ! Pas ces messieurs pingouins mais bien ces mesdames pingouines. Vous comprendrez que je me vois mal avec Danny DeVito même si sa performance était délicieuse. D’ailleurs,  j’ai fort apprécié sa voiture en forme de canard géant. Oui, je sais, j’ai aussi un petit faible pour les canards mais ça c’est une autre histoire.

Mais que Diable suis-je donc entrain de vous raconter me dites-vous ? Je vous frapperai d’estoc et de taille, qu’il est facile de tout coller sur le dos de votre voisin d’en bas quand quelque chose vous échappe Mon Bon. D’ailleurs, il y a pas mal de choses qui vous échappe : c’était quand même pas bien futé de votre part d’aller débarquer les pingouins sur une banquise et des les encercler avec une armée de Willy affamés ! Comment je fais moi maintenant ? Vous savez combien ça coûte d’aller là bas ? Et bien pas moi ! Je n’ai pas le temps de trouver ce genre de renseignement quand je me fais tapiner tous les soirs par un vieux phoque sodomite. C’est pourquoi, je vous demande en ce bon jour qui est le mien, de vous sortir les doigts du cul et de me dégoter une Madame Pingouine. Et que ça ne lambine pas ! Sinon, ça va barder pour votre lune auréolée ! Bien entendu, votre air dubitatif pointant ma fixation sur les pingouins est légitime. Je m’en vais vous expliquer la chose. C’est bien simple, c’est pas compliqué.

Ces mesdames pingouines, à prononcer « Pinegwine », sont belles et toujours élégantes. Habillées d’une magnifique robe de soirée noire et blanche. On ne peut rêver de plus belles créatures. Elles sont les plus grandes fêtardes de la planète. Comme il fait nuit noir la moitié de l’année sur leur banquise, elles ont du trouver de quoi s’amuser. De plus, leur code de séduction est fort élémentaire. On apporte un beau petit caillou à leurs pieds et l’affaire est conclue. On ne tourne pas autour du pot - ou du caillou dans ce cas ci. En outre, il se trouve que j’en ai un fort joli au sommet de ma tête. Ce qui facilite l’affaire et le transport. Ensuite, elles ont gardé leur âme d’enfant. Elles n’hésitent pas à faire des glissades sur leur ventre. Ça tombe bien car je fais très bien la toupie sur le dos. Mes amis Kinés peuvent en témoigner. Si vous êtes téméraire, vous découvrirez qu’elles ont développé un humour cynique fort charmant. Quand vous leur dite qu’on fait plus vite le tour de leur personnalité que de leur hanche, elles rigolent et vous rétorquent qu’elles font aussi vite le tour de votre personnalité que de votre queue. Votre queue étant le cœur de votre personnalité, c’est bien connu, Mon Bon ! Elles sont raffinées n’est ce pas ?  Un corolaire non abusif serait que le kamasoutra n’a pas de secrets pour elles. Les braves bêtes ! Et enfin, elles excellent dans les arts. Musique, cinéma, dessin, photographie… . Manifestant ainsi une grande sensibilité et de l’intelligence. Vous noterez que j’ai insisté sur la sensibilité et non pas sur l’intelligence. On ne peut pas être trop exigeant. Personne n’est parfait et tant mieux. On paraît moins médiocre de la sorte.

J’espère vous avoir convaincu que Madame Pingouine est Le Saint Graal. D’ailleurs, j’ai bien compris que c’est pour ça que vous les avez planquées là bas, en Terre Sainte. Il faudrait quand même pas qu’une bande de pécores se pointent et partent en couille ( aka le PEC) avec elles.

Sur ce, je vous laisse, j’ai fais mes valises. Gardez m’en une au frais le temps que j’arrive. J’ai moult chemin à parcourir. Je vous quitte en vous citant, assez ironiquement, Robert Lamoureux dans Diable d’homme : « à tôt ou tard », Mon Bon !!!